S’il était jusqu’ici d’usage commun de dissocier la musique dite de jazz de la musique dite contemporaine, cet ouvrage avance dans son introduction que nombre d’œuvres achoppent à ce type de classification.
Ce constat posé, des réflexions esthétiques, ethnologiques et musicologiques sur une nouvelle « catégorie » musicale qui transcenderait les anciennes ont été menées, chacune abordant à sa façon les questions de la rencontre des genres. En effet, il y a déjà plusieurs décennies que sont apparues des musiques qui traversent ces champs pour leur emprunter des modèles, des pratiques, des stratégies compositionnelles et artistiques qui balayent un large spectre de la création musicale de la seconde moitié du XXe siècle à nos jours.
En postulant que musique de « jazz » et « musique contemporaine » ne font qu’une, la perspective formulée en introduction renvoie à la problématique, plus générale, des productions intermédiales : quels sont les éléments fondateurs de ce genre protéiforme et multidimensionnel qu’est la musique d’aujourd’hui ? Comment apprécier les apports des deux mondes, celui des musiques non écrites et celui des musiques élaborées sur support ? Quelles sont les spécificités de la production musicale qui en résulte ?
Cet ouvrage propose des éclairages théoriques, analytiques et historiques sur des interrogations fondamentales de la création actuelle.
Jean-Michel COURT est maître de conférences et membre du laboratoire LLA-CREATIS à l’université Toulouse – Jean-Jaurès. Ayant soutenu une thèse sur l’orchestration de Stravinsky, il travaille à présent sur les questions de langage dans la musique contemporaine et sur l’orchestration.
Ludovic FLORIN est maître de conférences à l’université Toulouse – Jean-Jaurès et membre du laboratoire LLA-CREATIS. Ses recherches sont centrées sur le jazz. Chroniqueur régulier pour Jazz Magazine/Jazzman, il a aussi collaboré pour la Cité de la musique, publié pour Les Cahiers du jazz ou la revue annuelle Piano.