n° 60 – La Vie de l’oubli dans la littérature britannique des XXe et XXIe siècles

The Life of Forgetting in Twentieth- and Twenty-First-Century British Literature

Auteur : Adèle CASSIGNEUL, Sylvie MAUREL (coord.)
N° ISBN : 978-2-8107-0630-3
Format et nombre de pages : 16 × 24 cm – 126 p.
Année : 2018
Réf. : CAL 60

22,00

Catégorie :

La Vie de l’oubli dans la littérature britannique des XXe et XXIe siècles

Les textes présentés dans ce numéro sont issus de deux journées d’étude organisées par l’équipe d’accueil Cultures anglo-saxonnes en mars 2017 et mai 2018 à l’université Toulouse – Jean Jaurès. Ils s’intéressent à l’oubli dans la littérature britannique des XXe et XXIe siècles et cherchent à esquisser un ars oblivionis, une poétique de l’oubli, où les traces spectrales du passé sont investies d’un pouvoir libérateur et donnent lieu à de nouvelles configurations narratives. En se fondant notamment sur les travaux de Ricœur et d’Augé, ils envisagent la mémoire et l’oubli non comme les termes d’une opposition mais comme deux alliés indissociables : l’oubli n’est autre que « la condition de la mémoire » (Ricœur), « la force vive de la mémoire » (Augé). Explorant le lien fécond qui unit mémoire et oubli, les articles rassemblés ici mettent en évidence ce que Derrida nomme « la vie de l’oubli », l’appropriation vivante de présences oubliées, saisies dans leur perte même et transfigurées en présences inédites. Ainsi l’oubli n’est-il pas seulement « la condition de la mémoire » ; il est la forge de l’imaginaire, la condition de la créativité. De ses survivances lacunaires surgissent les poèmes et récits dont on nous parle ici.

The Life of Forgetting in Twentieth- and Twenty-First-Century British Literature

The essays included in this issue were originally presented at two conferences organised in March 2017 and May 2018 by the research centre Cultures anglo-saxonnes, University Toulouse – Jean Jaurès. The authors seek to delineate an ars oblivionis in 20th- and 21stcentury British literature, a poetics of forgetting in which oblivion’s ghostly remains make for emancipatory swerves from the past and for the advent of new narrative configurations. After Ricœur and Augé among others, remembering and forgetting are not envisaged as opposites but as a collaborative pair, with forgetting as the condition of memory (Ricœur) or as the lifeblood of memory (Augé). Working on the productive interplay of memory and forgetting, the articles investigate what Derrida calls « the life of forgetting », the living appropriation of forgotten presences acknowledged as loss and yet made to survive, to endure, in renewed and transfigured presences. Thus, forgetting is not only the condition of memory ; it is also the condition of creativity and storytelling.

Extraits

Table des matières
Introduction