Identifiés comme des perpétrateurs de violences, les « mauvais sujets » peuvent aussi en être la cible. Les processus de (re)production de la violence par des individus qui la subissent ont souvent été analysés en termes de traumatisme. S’intéresser aux catégorisations locales face aux discours politiques permet d’éclairer une partie des enjeux autour non plus des figures de « mauvais sujets », mais des individus qui sont assignés à cette définition ou qui pourraient l’être, ainsi qu’à ceux qui les côtoient. Ces catégorisations sont le reflet d’une réalité sociale où les multiples niveaux de sens renvoient à la position du locuteur dans un espace social et relationnel. Elles s’inscrivent bien évidemment dans des rapports de pouvoir : le pouvoir d’imposer ou non une définition normative et hégémonique du « mauvais sujet », mais aussi le pouvoir que possèdent ou que manient ceux qui correspondent à cette définition.
Mauvais sujets dans les Amériques
Auteur : Clara DUTERME, Marion GIRALDOU, Abigail MIRA (dir.)
N° ISBN : 978-2-8107-0434-7
Format et nombre de pages : 16 x 24 cm – 160 p.
Année : 2016
Réf. : MERI 13
20,00€
Auteur
Clara Duterme est anthropologue membre du LISST-CAS à l’université Toulouse – Jean Jaurès. Elle a publié « La place des récits destinés aux touristes dans les jeux de pouvoir locaux (Santa Anita, Guatemala) », Autrepart, n° 76, 2016.
Marion Giraldou est docteure en histoire contemporaine à FRAMESPA. Elle a notamment publié un ouvrage aux PUR intitulé Vierge ou putain ? Processus de marginalisation des prostituées de San José.
Abigail Mira est doctorante en anthropologie à l’URMIS/Paris 7. Elle a publié « Victimes des déserts ? Discours humanitaires et politiques autour de certaines morts en frontière », Actes du colloque international « La mort collective et le politique », Université de Tokyo, EFEO, LISST-CAS, 2011.