Le dossier de ce numéro porte sur les rapports entre Christine de Suède, le monde intellectuel de son époque et la religion, tant à la cour de Suède qu’à Rome où elle finit par se retirer, convertie au catholicisme. Plusieurs articles traitent de figures intellectuelles ayant eu affaire, de manière plus ou moins importante, à la reine Christine en sa cour ; d’autres touchent à sa conversion religieuse ; d’autres enfin abordent l’implication de la souveraine dans la vie intellectuelle de la Rome du XVIIe siècle.
Les mélanges, quant à eux, sont consacrés d’une part à un pasteur finlandais du XVIIIe siècle, Anders Chydenius, très impliqué dans la vie politique de son temps et économiste original que l’on a parfois présenté comme un précurseur d’Adam Smith, d’autre part à un compagnon de Pontus de La Gardie, le capitaine de La Blanque, un Français passé au service de souverains étrangers.
Ce numéro vient éclairer les rapports complexes de Christine de Suède avec la vie intellectuelle et la vie religieuse de son temps, non seulement en tant que souveraine en sa cour, mais également en tant qu’exilée à l’étranger dans un milieu auquel elle a dû s’acclimater. Quatre articles sont par ailleurs consacrés directement à la conversion de Christine au catholicisme : ils essaient d’expliquer les facteurs qui ont pu influencer sa décision et indirectement la manière dont celle-ci a pu être reçue en son temps.