Quelles sont les relations entre l’écriture des libelles et les pratiques littéraires dans la France de la première modernité ?
Cette enquête collective explore différentes modalités de cette interaction entre littérature et communication politique du XVIe au XVIIIe siècle : propagande, performance, renouveau de la rhétorique délibérative, recours aux formes littéraires dans les débats publics. Prendre en compte la porosité entre les écritures d’intervention et les belles lettres permet de mieux étalonner le regard sur des œuvres devenues « classiques », de plonger dans un bain polémique certains textes canoniques, de restituer l’énergie rhétorique qui animait en leur temps des écrits désormais entrés au patrimoine. À l’inverse, la mise en évidence de l’inscription référentielle et de la visée polémique de certaines œuvres rapidement tombées dans l’oubli peut paradoxalement leur redonner un intérêt proprement littéraire. Il s’agit dès lors de désenclaver le territoire de la littérature moderne, pour baliser différemment ses frontières à partir de ce qui apparaît parfois trop simplement comme ses marges.
Littératures classiques
Littératures classiques n° 115 – Écriture des libelles et pratiques littéraires (XVIe-XVIIIe siècle)
Auteur : Karine ABIVEN, Delphine AMSTUTZ, Alexandre GODERNIAUX et Adrienne PETIT (coord.)
N° ISBN : 978-2-8107-1318-9
Format et nombre de pages : 16 × 24 cm – 210 p.
Année : 2024
Réf. : LC 115
25,00€
Auteur
Karine ABIVEN est maîtresse de conférences à Sorbonne Université.
Delphine AMSTUTZ est maîtresse de conférences en littérature française du XVIIe siècle à Sorbonne Université.
Alexandre GODERNIAUX est docteur en histoire de l’université de Liège depuis 2023.
Adrienne PETIT est maîtresse de conférences à l’université de Lille.