Stendhal, Balzac, Dumas : quoique ces trois noms soient souvent évoqués lorsqu’il s’agit de romantisme et de récit, il n’est pas si courant de les trouver associés. Ce qui les sépare frappe plus à première vue que ce qui les unit. C’est ce paradoxe qu’on a voulu explorer dans cet ouvrage auquel ont collaboré des spécialistes de chacun de ces auteurs, mais aussi du romantisme.
Si Stendhal, Balzac, Dumas sont bien des romanciers romantiques, le sont-ils de la même façon, pour les mêmes raisons ? Y a-t-il une cohérence de la notion de “récit romantique” ? C’est à ces questions qu’essaient de répondre les communications ici rassemblées, en variant les modes d’approche. La comparaison resserrée, par souci d’approfondissement, à ces trois écrivains vient naturellement s’enrichir de rapprochements avec d’autres prosateurs romantiques : Mme de Staël, Nodier, Hugo, Sue, Musset, Mérimée, et d’autres.
Au total ce sont les linéaments d’une théorie du récit romantique qui s’esquissent ; un récit entièrement tendu vers la communication des savoirs, des émotions et des valeurs, qui a en même temps une conscience aiguë des limites et des apories de la communication. Bref, un récit moderne.