Un cercle de notables dans une bourgade sicilienne. Nous sommes en pleine guerre froide, en 1956 ; le spectre du communisme vient tout à coup perturber la tranquillité morbide des bourgeois conservateurs, amateurs de belles femmes et soucieux de leurs biens. C’est un sauve-qui-peut général traité avec vivacité et drôlerie. La pièce, à laquelle a contribué Antonio Di Grado, est la transformation dramaturgique de la nouvelle de Sciascia Ça y est, ils arrivent. Écrite pour être jouée sur la scène du théâtre de Catane en 1989, elle répond au projet du directeur artistique de représenter trois textes portant sur le thème de la décomposition d’une société ou de la mort. Cette comédie amère formera la trilogie sicilienne parue sous le titre de Triptyque, avec les pièces de Gesualdo Bufalino et de Vincenzo Consolo.
Quando non arrivarono i nostri / En attendant les cocos
Auteur : Leonardo SCIASCIA – Antonio DI GRADO
Traduction de Antonella Capra et Muriel Gallot
N° ISBN : 978-2-8107-0115-5
Format et nombre de pages : 15 x 21 cm – 80 p.
Année : 2010
Réf. : NOUI 03
6,00€
Auteur
Né en 1921 à Agrigente, Leonardo Sciascia mène en parallèle son travail dans l’éducation nationale (il fut instituteur) et sa carrière d’écrivain. Le succès arrive en 1961, avec Le jour de la chouette, où il soulève le problème central de la mafia, traité dans plusieurs romans, qui ont été adaptés au théâtre et au cinéma : par exemple À chacun son dû, Cadavres exquis, Le conseil d’Égypte et Todo modo. Élu en 1979 à la chambre des députés ainsi qu’au Parlement européen sur la liste du parti radical, il travaille dans la commission d’enquête sur l’assassinat d’Aldo Moro (L’affaire Moro 1978). Ses positions contre les lois antiterroristes et contre les liens entre mafia et pouvoir politique soulèvent de nombreuses polémiques. Il meurt en 1989. La production théâtrale de Sciascia est secondaire par rapport à son œuvre narrative. Citons Monsieur le Député, Les Mafieux et La controverse liparitaine. Pour l’auteur sicilien, le théâtre est un moyen efficace de dénoncer, encore une fois, les malversations d’origine religieuse, politique et mafieuse.