Ce numéro se propose de réinterroger l’impact des problématiques de genre/gender, venues très largement de la sphère anglo-saxonne et « transférées » en régime littéraire, dans le champ français des XVIIe et XVIIIe siècles, et de faire le point sur ce que peut être, aujourd’hui, le paysage des études françaises de genre.
Si l’on dispose bien d’ancrages en études sur les femmes, et/ou qui pratiquent un mode d’exportation des concepts gender (et même d’intersectionnalité : race, classe, subalterne, etc.) et queer, sans doute conviendrait-il de s’interroger à nouveaux frais sur l’adaptation de l’approche « genrée » et de ses outils à la spécificité du discours de la littérature, alors même qu’ils relèvent souvent davantage des paradigmes disciplinaires historique et sociologique, et à celle de l’Ancien Régime, alors qu’ils illustrent régulièrement leur efficacité sur des corpus modernes et contemporains.