La mémoire urbaine est ici envisagée à partir de plusieurs articles sur les régions et les villes de Perpignan, de Marseille, de Lyon ou de Nanterre. Les auteurs étudient comment l’immigration et les communautés de mémoires qu’elle a créées dans certains quartiers, s’articulent sur des territoires d’échelles différentes. Qu’y ont-elles laissé et pourquoi certains lieux sont-ils tenus pour emblématiques alors même que d’autres n’ont pas produit de mémoire forte. Le souvenir a-t-il disparu car absorbé par l’assimilation ou s’est-il dissolu dans l’oubli ?
Depuis 20 ans, les politiques de la ville se sont développées au travers des reconstructions après l’effacement de certains quartiers. Dans bien des quartiers d’habitat social, les projets autour d’une mémoire partagée se sont multipliés et entendent renforcer la cohésion sociale quand d’autres associent les habitants aux opérations de rénovation afin d’atténuer la violence symbolique des destructions. Ainsi les politiques publiques prennent en charge le patrimonial au-delà de la conservation des monuments ; elles travaillent à la conservation d’un héritage immatériel, des mémoires de l’immigration, créant ainsi une reconnaissance et éveillant quelquefois des discours concurrents et conflictuels.
Diasporas
n° 17 – Mémoires de quartiers
Auteur : Marianne AMAR, Laure TEULIÈRES (coord.)
N° ISBN : 978-2-8107-0163-6
Format et nombre de pages : 16 x 24 cm – 188 p.
Année : 2010
Réf. : DIA 17
22,00€