Ouvrage publié avec le soutien de la fondation Charles-de-Gaulle, à travers l’attribution du prix de la fondation Charles-de-Gaulle obtenu en 2016
Hostiles au « régime des partis », le général de Gaulle et ses partisans se mobilisent contre la IVe République et le Parti communiste français. De 1947 à 1958, la IVe République voit émerger le « gaullisme d’opposition », un mouvement protéiforme qui connaît d’excellents débuts. Est-ce le cas dans le Sud-Ouest, longtemps considéré comme un territoire réfractaire au gaullisme ? Cet ouvrage apporte un éclairage inédit sur la question.
Dans le Midi toulousain, où le socialisme et le radicalisme dominent, les sources montrent qu’il existe une véritable dynamique du gaullisme militant. Électoralement faibles du fait d’une implantation fragile, les gaullistes n’en restent pas moins vivaces dans la région. À l’instar de leurs « compagnons » métropolitains, ils militent activement durant toute la période et combattent, aussi bien physiquement que symboliquement, leurs adversaires pour se faire entendre. Contrairement à une idée reçue, la population ne se montre pas hostile au gaullisme. Elle éprouve en réalité une certaine indifférence, tout en étant fascinée par « l’homme du 18 Juin ». En cela, le Midi toulousain de la IVe République est bien plus une région « agaulliste » qu’antigaulliste.