La prise en compte des « marges » dans le domaine des sciences sociales est au cœur de la réflexion épistémologique depuis plusieurs années déjà, notamment par le biais de courants scientifiques qui ont émergé dès les années 1960 et regroupés aujourd’hui dans ce que l’on qualifie de subalternal studies. Arrivés plus tardivement en France, ils n’en ont pas moins acquis une certaine visibilité, illustrée par exemple par sa prise en compte dans la formulation de la question de géographie au concours externe du CAPES-agrégation d’histoire-géographie en 2016. Cependant, assez paradoxalement ou peut-être pas tant que cela, ces études commencent à peine à entrer dans le domaine de la recherche historique au sein des universités antillaise et guyanaise. Le présent dossier explore la ou les manières dont les marges éclairent le passé et forgent aussi bien le futur des sociétés des espaces de la Caraïbe et de l’Amazonie que leurs identités et cultures. Autrement dit, les marges permettraient de questionner les jeux et re-jeux des pratiques culturelles, ainsi que l’appréhension des stratégies identitaires au sein de cet espace. Ce dossier analyse également l’archéologie de la « fabrique » des discours scientifique, politique et imaginaire des sociétés antillaises et guyanaise.
Caravelle
Caravelle n° 121 – Penser la recherche depuis les marges
Une exploration à partir des espaces caribéens et amazoniens
Auteur : Jean MOOMOU, Apollinaire ANAKESA (coord.)
N° ISBN : 978-2-8107-1268-7
Format et nombre de pages : 16 × 24 cm – 206 p.
Année : 2023
Réf. : CAR 121
27,00€
Auteur
Jean MOOMOU est professeur des universités en histoire. Il exerce à l’INSPE de l’université de Guyane depuis 2022.
Apollinaire ANAKESA est professeur des universités en musicologie, ethnomusicologie et anthropologie de la danse. Il exerce à l’université des Antilles au département Lettres et sciences humaines (Martinique).