Octavia a survécu à la guerre et aux camps. Ce parcours singulier pousse Marie, sa petite-fille, à s’engager dans un projet d’aide en Afrique où elle découvre les filières de la migration et de l’esclavagisme moderne. La biographie d’Olympe de Gouges constitue le fil rouge de cette histoire : figure à la fois révolutionnaire, féministe et protectrice, sa force rejaillit sur les autres personnages, féminins ou masculins. Dans le dialogue entre passé et présent bouillonne la volonté de mieux comprendre le monde pour le changer : la colère se fait énergie de l’utopie et de la révolution.
Ouvrage publié avec le concours de l’Institut de recherche pluridisciplinaire en arts, lettres et langues (IRPALL) et le Centre de recherche et d’études germaniques (CREG) de l’Université de Toulouse-Le Mirail.
Auteur
Née en 1983 à Zurich, Darja Stocker témoigne d’une vocation précoce et a déjà écrit de nombreux textes. Révélée en 2005 par la pièce Nachtblind (titre français : Leila), premier prix du Stückemarkt de Heidelberg, ses œuvres sont depuis lors régulièrement données sur les scènes allemandes. En 2009, la pièce Zornig geboren (La Colère d’Olympe), une commande du Maxim Gorki Theater de Berlin, est mise en scène par Armin Petras au Ruhrfestspiele Recklinghausen, avant de tourner dans toute l’Allemagne ; primée au Festival de Teatro de La Habana, elle est également présentée à Santiago du Chili et à Buenos Aires. Darja Stocker continue d’explorer et de mettre en scène les formes de résistance modernes dans sa dernière pièce, co-écrite avec Claudia Grehn, Reicht es nicht zu sagen, ich will leben (Ne suffit-il pas de dire, je veux vivre), jouée à Weimar et Leipzig depuis le début de l’été 2011.