Bastavamo a far ridere le mosche / On faisait rire les mouches

Auteur : Sergio LONGOBARDI
Traduction du collectif La Langue du bourricot, coordonné par Céline Frigau Manning
N° ISBN : 978-2-8107-0280-0
Format et nombre de pages : 15 x 21 cm – 56 p.
Année : 2013
Réf. : NOUI 07

5,00

MOI était clown à Naples. Un président ôtant toute dignité à son travail, il se retrouve, exilé volontaire à Paris, à dormir dans un lit en pente. Entre rêves artistiques et difficultés du quotidien, MOI noue un dialogue intérieur avec son père. Les voix surgissent alors – voix off, on, au micro, à l’écran –, échos des tensions entre un père aux mille métiers, fier d’être sorti du prolétariat, et un fils résolu, au risque de la précarité, à faire du théâtre son seul métier. C’est l’occasion d’interroger son identité d’homme de théâtre, d’homme tout court. Au fil des secrets, des bribes de souvenirs et de bulletins météorologiques, les langues et les récits se mêlent à la musique de Bouddha, un chat qui joue du violon. Les images parlées du père sont le contrepoint des tensions aux racines de l’écriture dramaturgique. Aux confins de l’écriture de soi et du théâtre documentaire, On faisait rire les mouches est un texte de résistance, un éloge de l’art comme art de faire, mêlant nostalgie, amour et colère. Un refus des injonctions productivistes et du matérialisme ambiant, pour ensevelir ces mondes, libérer le temps, ouvrir l’espace, créer.

Auteur

Né à Naples, Sergio Longobardi, acteur, metteur en scène et dramaturge, défend un théâtre populaire et humaniste. Avec son action de clown Uomo-ombra, il arpente pendant trois ans l’Europe et l’Amérique latine. En 1997, il est le premier clown Auguste de Pippo Delbono dans Barboni (Prix Ubu 1997). En 1998, il fonde la compagnie Babbaluck, avec laquelle il met en scène ses propres textes, et il s’engage parallèlement dans une intense activité pédagogique avec des enfants issus de quartiers difficiles. En 2010, il s’installe en France et monte un atelier théâtre avec un groupe d’adolescents roms. Sa compagnie retient l’attention du Théâtre Paris-Villette qui lui décerne plusieurs résidences, pour Demande d’asile (2010), Le Coq sur les poubelles (2011) et On faisait rire les mouches (2012-2013).