Ce numéro est consacré aux différents modes d’action du médecin antique, à la croisée de l’histoire du corps et du geste, de la pharmacologie et de l’instrumentarium.
Plusieurs articles présentent pour la première fois des objets inédits ou méconnus : D. Ignatiadou propose une nouvelle interprétation du défunt de la tombe de Derveni, basée sur l’analyse du contenu de la boîte en bronze déposée dans la tombe. M. Lioux fait avancer notre connaissance d’une pratique mal connue, celle des garrots, dont elle identifie la présence sous la forme d’anneaux, avec ou sans ardillon, jusqu’ici interprétés comme de simples boucles de ceinture, dans une série de tombes de médecins. V. Martini revisite la signification du flacon en forme d’hippopotame de la tombe du médecin de Bingen dont elle a réalisé de nouvelles photographies. Des textes et documents connus sont relus à la lumière de nouvelles grilles de lecture, sur le corps du médecin comme instrument (L. Bodiou), la mise en scène des compétences médicales dans l’iconographie et l’épigraphie (N. Massar), ou les savoirs que véhicule l’usage de plantes (P. Gaillard-Seux).