Le récit et la narration dans leurs différentes déclinations, tel est le thème de ce livre.
Le récit du pouvoir, le récit dominant, mais aussi le pouvoir du récit. Le récit comme construction de soi, comme besoin anthropologique de mettre en forme narrative notre propre existence, et l’actuelle difficulté, surtout pour les nouvelles générations, à se projeter dans le futur et à élaborer une narration cohérente de leur vie.
La narration comme lecture-écriture du monde, car de la manière dont les consciences savent ou peuvent le lire dérive un type de conduite et de comportement, qui est aussi une manière de l’écrire. La narration littéraire, pour sa fonction éminemment politique et émancipatrice, car en imaginant des mondes possibles, elle remet en discussion le monde tel qu’il est et permet, ou du moins facilite, l’imagination d’un autre monde qui pourrait se réaliser.