26 janvier 1967. À la fin du festival de la chanson de Sanremo, Luigi Tenco, chanteur de variétés, est retrouvé mort par son amie Dalida dans une chambre de l’hôtel Savoy. Il avait 29 ans. Sa chanson Ciao amore ciao, composée pour Dalida, venait d’être éliminée du palmarès final. Suicide ou homicide ? Le mythe Tenco s’installe, nourri par le désespoir de la chanteuse, le désarroi des fans et la stupeur du monde artistique.
La thèse du meurtre est reprise par Carlo Lucarelli pour tisser la trame de sa pièce. Faina, un flic italien au coeur tendre, suit une piste qui le mène jusqu’à Buenos Aires, où Tenco avait été reçu triomphalement deux ans auparavant. Il y rencontre Angela, chanteuse dans un bar tanguero. Au-delà de leurs difficultés pour se comprendre, tous deux finiront par se rejoindre grâce à la musique. À travers les chansons de Luigi Tenco arrangées « sur un tempo de tango », les deux personnages trouvent un terrain d’entente, une façon de parler de leurs rêves, de leurs désirs. Unissant musique et polar, humour et tendresse, cette pièce révèle le talent de dramaturge de l’un des plus célèbres écrivains italiens contemporains.