Psyché dans ses reflets (d’amour) créateurs face aux séparations

Montaigne, Descartes, Pascal, Freud, Magritte

Auteur : Gérard PIRLOT
N° ISBN : 978-2-8107-0574-0
Format et nombre de pages : 13,5 x 22 cm – 402 p.
Année : 2018
Réf. : CHE 16

25,00

Catégorie :

« La parole est moitié à celui qui parle, moitié à celui qui écoute », « Je replie ma vue en dedans », « Je me roule en moi-même » écrit Montaigne. L’auteur des Essais instaure un dialogue avec des absents dans une forme de parole associative dictée à un secrétaire non destinataire de ses pensées. Ce dispositif n’est pas sans en rappeler un autre, celui de la cure analytique.

Le projet de ce livre est de parcourir plusieurs facettes du négatif constitutif du bon fonctionnement du psychisme. Ce qui manque est en effet ce qui permettra au « moteur » psychique de se mouvoir en créant, représentant, désirant, l’objet perdu. Les œuvres littéraires, philosophiques ou picturales témoignent, comme le rêve, de ce processus. Les trois rêves de Descartes, qui décideront de sa vie de philosophe, recèlent des éléments étranges positivant une hallucination négative, celle d’une rêverie maternelle trop tôt perdue.

L’investissement passionnel des mathématiques de Blaise Pascal a pu avoir comme adjuvent celui de la relation gémellaire à sa sœur Jacqueline afin de dépasser des effondrements précoces dus à l’absence prématurée de la mère. Ces trois œuvres traduisent, chacune à leur manière, ce dont rendent compte les œuvres de nombre d’orphelins créateurs. Une langue d’adoption dit ce qu’une langue maternelle ne peut exprimer, comme tendent à le montrer les œuvres de Julien Green, de Samuel Beckett, d’Emil Cioran et de Vladimir Nabokov.

Les toiles de René Magritte et le récit de Shahrâzâde dans Les Mille et Une Nuits joignent fiction et création pour déjouer une brûlure traumatique indicible. C’est à partir de sa propre sensibilité que chaque créateur découpe dans un réel inconnaissable, un espace de perspective et narratif comme celui qu’a imposé Sigmund Freud dont la psychanalyse a ouvert un champ scientifique qui s’est avéré être une alternative esthétique à l’objectivation psychiatrique.

Auteur

Gérard Pirlot, ancien psychiatre des hôpitaux, est psychanalyste membre de la Société psychanalytique de Paris et professeur de psychopathologie psychanalytique à l’université Toulouse – Jean Jaurès après l’avoir été à l’université de Paris X. Il est aussi directeur du Laboratoire clinique psychopathologique et interculturelle (LCPI ; EA 4591)

Extraits

Avant-propos
Table des matières
Revue Carnet Psy n°225 mai 2019 (p.23-24)