Ce numéro s’intéresse à la question des liens affectifs à l’intérieur du cercle familial, qu’ils soient positifs ou négatifs, et à leurs effets sur la construction des formes de masculinité et de féminité : autrement dit, comment se nouent et se dénouent les liens de parenté.
Alors que la plupart des études sur la famille, inspirées par l’anthropologie de la parenté ou la démographie historique, ont généralement négligé les affects familiaux, ce numéro adopte une démarche qui veut éclairer, sur des cas singuliers, les réactions des acteurs et leurs relations réciproques dans des situations mouvantes. L’intérêt actuel pour l’histoire des émotions peut ainsi s’enrichir dans la perspective du genre qui est celle de Clio.