Les Petits Bonnets nous conte, dans une langue crue et sensuelle, l’histoire d’ouvrières du textile qui se révoltent dans une usine de soutiens-gorges. Les trois personnages – complétés par une narratrice qui endosse également le rôle d’une Madame Loyale – parlent, mais aussi chantent et réalisent des performances de danse ou de cirque. L’œuvre ne choisit donc pas entre le théâtre musical et le cirque, comme elle ne choisit pas entre la pièce de théâtre, le scénario de mise en scène et le théâtre-récit épique. Elle articule au contraire ce que, trop souvent, on oppose et simplifie : l’érotique et le politique, le poids du quotidien et l’aspiration utopique, la vie sociale et la vie imaginaire, le tragique et le jeu, la fiction et le document, les vérités de l’oppression et les vérités de l’émancipation.
La pièce est complétée d’une préface, d’un entretien avec l’auteur et de deux analyses : une étude dramaturgique de l’œuvre et une analyse des liens existants entre la pièce et les luttes de femmes ouvrières depuis 1968.