Ennemis fraternels (1914-1915)

Il ne s’agit pas d’une « parole de poilu » à ajouter à tant d’autres ou d’un témoignage de plus sur la Grande Guerre. Ennemis fraternels met en face à face les carnets de trois fantassins (un Allemand et deux Français) qui ont connu des expériences similaires : la mobilisation et le combat, avec le mélange d’excitation et d’angoisse suscité par l’affrontement ; la blessure et la captivité où, tombés au pouvoir de l’adversaire, ils craignent pour leur vie mais sont soignés par des mains qui se révèlent fraternelles. À travers la complexité et l’ambivalence des sentiments des combattants, ce livre montre qu’à côté de ce qu’on a coutume d’appeler la « culture de guerre » existait aussi, plus profonde sans doute, une véritable « culture de paix ».