Clinique et médiation projective

La transversalité du jeu et du travail projectif soutenue par les sept cliniciens auteurs de cet ouvrage, fut originairement utilisée par des artistes et des poètes comme activation de la rêverie et de l’expression créatrice. La projection fut théorisée en tant que mécanisme de défense par Freud en même temps qu’il inventait la psychanalyse, puis développée par des aliénistes et des psychologues sous la forme de tests qui conjuguaient la finesse clinique et la rationalité scientifique pour explorer les royaumes intermédiaires de Psyché. Ici la démarche clinique, qualitative, dynamique et créative met en exergue l’esprit de la consultation entendue comme délibération et celui de la médiation en tant que travail de l’intermédiaire, quand le sujet n’arrive pas à démêler les complications – dilemmes, énigmes ou intrigues – de son histoire. Face aux promesses de solution immédiate, au culte de la médiatisation et de l’évaluation objectivante, à la prolifération des thérapies remédiantes ou méditatives, est donnée préférence à l’épreuve de la rencontre et au travail d’interprétation à partir des interfaces projectives qui modulent les effets de l’inconscient et du transfert.