« Les Français sont mauvais en langues ! »
Que ce refrain régulièrement chanté soit de nature défaitiste, déterministe ou disculpatoire, il traduit la mauvaise image de soi des Français – élèves, étudiants ou professionnels – par rapport aux langues étrangères. Des comparaisons européennes de niveaux de compétences en langues étayent, effectivement, la réalité d’une performance nationale médiocre. La première question à poser est donc : « Pourquoi ? ». Ensuite, à l’heure du Cadre européen commun de référence pour les langues (2001) et de la nouvelle mission de l’Université qu’est l’insertion professionnelle dans un marché de l’emploi mondialisé, qu’est-ce qui caractérise la vision française des langues étrangères dans l’enseignement supérieur (pour ne pas parler de politique linguistique), sa mise en oeuvre et ses pratiques pédagogiques ? Quel(s) lien(s) y a-t-il entre les sciences de l’éducation et l’enseignement/apprentissage des langues dans les domaines des sciences humaines et sociales et des sciences « dures » ? Des chercheurs et praticiens français et étrangers éclairent la question linguistique au moyen de réflexions synthétiques, d’enquêtes et d’analyses de pratiques efficaces.