Ce numéro propose de revenir sur la notion de paresse en rendant compte de la polysémie et de la variété des usages qui étaient encore les siens aux XVIe et XVIIe siècles, avant qu’elle ne prenne la forme que nous lui connaissons aujourd’hui, qui l’oppose au travail et à une norme de productivité.
Les contributions rassemblées ici apportent sur cette notion des éclairages qui permettent de la situer à la croisée de plusieurs discours (moral, médical, théologique ou « littéraire »), et de plusieurs héritages textuels et notionnels (ceux de l’acédie, de l’oisiveté et de l’otium, entre autres). Structurées en trois axes – Paresse et médecine, Enjeux religieux et moraux, Littérature(s) paresseuse(s) –, elles donnent un riche aperçu des enjeux littéraires, moraux, théologiques, mais aussi sociaux et politiques qui étaient ceux de la paresse dans la première modernité.
Littératures classiques
Littératures classiques n° 112 – La paresse aux XVIe et XVIIe siècles
Auteur : Léa BURGAT-CHARVILLON, Isabelle MOREAU (coord.)
N° ISBN : 978-2-8107-1266-3
Format et nombre de pages : 16 × 24 cm – 172 p.
Année : 2023
Réf. : LC 112
25,00€
Auteur
Léa BURGAT-CHARVILLON est doctorante en littérature française à l’ENS de Lyon, où elle travaille, sous la direction d’Isabelle Moreau, sur la mise en texte et les usages des savoirs psycho-physiologiques dans la littérature morale mondaine.
Isabelle MOREAU est maître de conférences HDR en littérature française (XVIIe siècle) à l’ENS de Lyon. Elle a notamment publié La paresse en héritage. Montaigne, Pascal, Bayle (Honoré Champion, 2019).