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n° 97 - Marcher dans la ville
Auteur : Cédric CALVIGNAC, Franck COCHOY, Nathalie COCHOY (coord.)
N° ISBN : 978-2-8107-0481-1
PRIX : 21.00 €
Format et nombre de pages : 16,5 x 24 cm - 212 p.
Ce numéro multiplie les pas de côté interdisciplinaires pour décrire dans toute
sa complexité le phénomène de la marche urbaine. Il passe du point de vue de
l’écrivain à celui de l’urbaniste, de celui de l’architecte à celui du sociologue
ou encore du designer. Il adopte des échelles d’observation allant de l’intime
et de l’introspection – via l’évocation de différents récits de marche et portraits
de marcheurs dans la littérature – à la cartographie surplombante de grands
ensembles urbains et à la délimitation de leurs zones piétonnes – via l’examen
de différents plans et projets urbanistiques.
Les contributions à ce numéro s’organisent autour de cinq propositions.
D’abord, la marche est envisagée comme un récit – l’accompagnement d’un
phrasé ou l’élan d’une traduction. La marche est alors considérée comme
l’occasion d’un dépassement identitaire : marcher entraîne un mouvement
de conformation à un attendu collectif mais également de dépassement des
cadres normatifs auxquels on est censé s’astreindre. La marche en ville
peut aussi être envisagée comme un art civique dans le sens où elle donne
droit de cité (présence physique au monde) tout en donnant à penser la
cité (organisation de la distribution socio-économique du lieu). Cette
tension permet de considérer la marche en ville comme l’occasion d’un
aménagement de l’espace : marcher, c’est aussi une activité qui s’inscrit
– avec plus ou moins de force selon les périodes – dans un programme
politique de planification urbaine. Enfin, on ne saurait oublier que la marche
urbaine n’est souvent possible qu’en tant qu’agencement sociotechnique :
marcher, c’est réunir avec et autour de soi un ensemble d’équipements,
de dispositifs, d’artefacts qui contribuent à la fois à sa réalisation et à sa
perpétuelle transformation.
Année : 2016
Réf. : LERA 97
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